La coordination des activités économique
La coordination des activités économique
Dans ce troisième chapitre, on va étudier la coordination des activités économiques. Jusqu’à présent, on a étudié l’équilibre économique et les comportements de production et de consommation en supposant des prix d’équilibre, conformément au modèle de concurrence parfaite. Ce modèle suppose des capacités de coordination extraordinaires de la part des agents économiques, pour parvenir à des situations efficaces. Il y a donc un problème de coordination et il est indispensable de comprendre comment on se représente cette coordination en théorie économique, et de justifier le rôle de la concurrence parfaite.
Mais ce n’est pas tout. On a aussi supposé, jusqu’à présent, qu’il y avait des marchés particuliers (de l’essence, du tabac, …) avec des fonctions d’offre et de demande et des équilibres économiques. Cela n’a rien d’évident non plus : il se peut que, pour certains biens ou dans certaines circonstances, il n’y ait pas de demande ou pas d’offre, et donc pas de prix d’équilibre. Pensez par exemple à l’éclairage public ou la signalisation routière. Aucune entreprise privée ne peut faire payer l’éclairage public ou la signalisation routière aux consommateurs en fonction de l’usage qu’ils en ont fait. Il est donc indispensable également de comprendre dans quelles circonstances la coordination marchande n’est tout simplement pas possible ou ne fonctionne pas bien. On parle alors de « défaillances du marché », ou d’ « échec du marché », et l’on étudie l’intérêt d’une intervention publique : soit pour produire le bien, soit pour créer les conditions pour qu’il y ait un marché pour ce bien.
Pour pouvoir donner une vue d’ensemble de la coordination des activités économiques et du rôle de référence de la concurrence parfaite, il faut donc :
1) identifier ce qu’est la coordination marchande, et quelles structures de marchés peuvent se réaliser à côté du cadre de référence de concurrence parfaite. Cela suppose notamment