La diversification limite-t-elle le risque de perte en capital ?
Résumé
La théorie moderne du portefeuille fait de la diversification un des principes fondamentaux de la gestion d’actifs. Nous montrons d’abord en quoi la constitution d’un portefeuille diversifié est plus efficiente que l’investissement dans des titres isolés.
Cependant, l’appréciation de la corrélation, élément-clé de l’exercice de diversification, est délicate. Se pose en particulier le problème de fonder des hypothèses concernant le futur sur des observations historiques.
La crise financière 08/09 a été une double crise de la diversification. D’une part, elle montre que l’effet de diversification peut disparaître en temps de crise. D’autre part, elle a permis de prendre conscience du fait -désormais intégré par les marchés- que la diversification qu’offrent les produits d’investissement structurés vient au prix d’une intrasparence accrue.
La théorie moderne du portefeuille fait du principe de diversification un des fondamentaux de la gestion d’actifs. Markowitz a démontré que la constitution d’un portefeuille diversifié est plus efficiente que l’investissement dans des titres isolés.
Or, la crise financière 2008-09 a été une double crise de la diversification : premièrement, on a assisté fin 2008/début 2009 a une chute spectaculaire de toutes les bourses mondiales et à travers quasiment toutes les industries et classes d’actifs, remettant en question les mérites de la diversification. D’autre part, les produits structurés à l’origine de la crise n’étaient rien d’autres que des produits de diversification du risque de crédit. Le fait que des véhicules qu’un croyait dénués de tout risque soient devenus des « actifs toxiques » semble également montrer l’échec du principe de diversification.
Partant de ce constat, cette note nous amènera à nous poser les questions suivantes :
– sur quelle base conceptuelle repose la recherche de la diversification ?
– est-il