La déréglementation des industries de réseau
Depuis un certain temps, dans nombre de pays, des industries dites de réseau – les télécommunications, l’électricité, les chemins de fer, la poste,le gaz et l’eau – sont en pleine déréglementation. L’ouverture de ces marchés jusqu’alors monopolistiques doit permettre des gains d’efficacité, qui ne seraient pas réalisables autrement. En effet des preuves empiriques confirment la thèse que les entreprises privées – dans des conditions comparables – travaillent de manière plus efficace et plus rentable que les entreprises publiques (Megginson et Netter, 2001). Néanmoins dans les industries de réseau où la domination du marché par des prestataires établis joue un rôle important, une certaine régulation demeure une nécessité (Vickers et Yarrow, 1991). Les économistes reconnaissent de manière générale que la déréglementation d’industries de réseau peut déboucher sur des gains.
Si la déréglementation des industries de réseau fait envisager une amélioration considérable de la prospérité générale, il faut néanmoins reconnaître qu’elle comporte aussi des risques. Selon les circonstances, les éventuelles baisses de prix peuvent entraîner une diminution sensible de la qualité des prestations. C‘est pourquoi des réglementations sectorielles s’avèrent nécessaires après une déréglementation, afin de permettre au jeu de la concurrence de fonctionner avec plus d’efficacité. Une déréglementation réussie exige donc un dosage approprié de politique normative et de libéralisation.
1°)Plusieurs effets possibles sur les prix :
Les projets de déréglementation ont normalement pour but de faire baisser les prix pour les consommateurs. Cela suppose que l’ouverture de marchés monopolistiques permet a la fois de produire plus efficacement et de démanteler les positions dominantes sur le marché. Des expériences montrent néanmoins que ce n’est pas toujours le cas. Même après la déréglementation des télécommunications les autorités chargées