La désobéissance civile
« La désobéissance civile désigne une violation publique, pacifique et conséquente d’une loi […] qui heurte des convictions profondes d’ordre religieux, éthique ou politique de la personne, dans le but de respecter la priorité de sa conscience et éventuellement de contribuer à changer la loi. »1 Cette définition englobe parfaitement le phénomène complexe qu’est la désobéissance civile. C’est par ce fondement que de grands hommes tels Gandhi, Martin Luther King et Tolstoï ont justifié certains de leurs actes. Faire un choix qui satisfait à la fois ses principes et les règles prescrites en société n’est pas toujours aisé. Prendre part à ce mouvement de désobéissance est considéré comme un devoir pour certains, alors que pour d’autres, il s’agit d’une idée abhorrée. C’est dans cette optique que se pose le problème suivant : la désobéissance civile peut-elle être légitime? La désobéissance civile peut être jugée moralement acceptable lorsque celle-ci s’oppose aux lois injustes.
Tout d’abord, la pratique de la désobéissance civile est justifiée par la présence de lois injustes. Il s’agit là de l’argument central émis par Martin Luther King, grand militant pour les droits des Noirs, dans la « lettre de la prison de Birmingham ». Pour comprendre l’essence de cet argument puissant, il est essentiel de bien saisir ce que signifie le concept de lois injustes. Ce sont prescriptions des qui établissent un rapport d’inégalité parmi les hommes qui mérite à être anéanti. Celles-ci ne sont pas en harmonie avec la loi morale et dégradent la personne humaine. Voici un premier exemple donnée par Martin L. King d’une loi établie dans l’injustice : « Une prescription que la majorité impose à la minorité sans s’y soumettre elle-même est un loi injuste »2. De plus, une prescription imposée à une minorité qui n’a même pas pu prendre part à son élaboration ou à sa proclamation, faute de posséder le droit de voter librement est, sans aucun doute, une