la fiction comme denonciation

1523 mots 7 pages
LE RECOURS A LA FICTION PERMET
-IL SELON
, DE DENONCERPLUS EFFICACEMENT
VOUS
CERTAINS COMPORTEMENTS HUMAINS
?
Introduction
À son discours de réception du Prix Nobel, en 2000, l’auteur franco

-chinois Gao

Xingjian expliquait que « c’est la littérature qui permet à l’être humain de conserver sa conscience d’homme ». La littérature apparaissait, dans son propos, comme ce champ de production humain où l’homme peut s’apprécier, se jauger, prendre conscience de lui

-

même. Nous savons que la fiction littéraire en vient souvent à dépeindre certains comportements humains, les plus nobles et comme les plus méprisables. Mais il est toujours plus aisé de pointer les défauts que les qualités humaines. En ce sens, la fiction donne à voir nos bassesses, nos limites : Faut-il y voir une dénonciation ? La littérature en est-elle une modalité efficace ? Nous commencerons par définir, à l’appui d’ex emples, la littérature comme une dénonciation non idéologique de certains comportements humains.
Pour établir sa pertinence, nous poursuivrons en interrogeant : dans quelle mesure cette dénonciation s’adresse à tous ? Enfin, nous montrerons comment cette dénonciation est tout à la fois puissante et impuissante face à la réalité.

I. La littérature comme dénonciation a priori non idéologique
La littérature n’est pas a priori une idéologie. Elle ne se centre pas sur des concepts, ou des valeurs articulées en un système. Si elle peut s’inscrire parfois dans une ligne idéologique, elle en diffère aussi par la proximité avec cet humain qu’elle arrive à toucher. Pourtant, la littérature est sous bien des aspects une dénonciation qui ne part pas de présupposés idéo logiques, mais du vécu et de la façon singulière qu’elle a de le

dépeindre. L’on a voulu souvent faire de La Bruyère un révolté contre son temps, pourtant la lecture des Caractères révèle un auteur qui, malgré une critique des mœurs, respecte les institutions de son temps.

De fait, tout écrivain est quelque part un philosophe

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