La fontaine : les avatars du "je"
La Fontaine – Avatars du « je »
Avatars du « je » chez La Fontaine dans le livre XI et XII
Problématique du je : pas de mise en scène du moi mais un je qui adopte des rôles et des postures (attitudes) multiples. Position d’un je par rapport à ses fables. Avatars = transformation du je en des figures plurielles. Question de l’unité du je qui se pose.
Les différents je possible à relever : ⇨ Je qui serait une instance de narration et qui serait plutôt un « on » = impersonnalité de La fontaine. ⇨ Je des incursions de La Fontaine dans la fable = je du conteur et davantage de l’esthète. ⇨ Je des marges du texte quand écrivain s’en écarte et dialogue avec ses destinateurs. ⇨ Je plus personnel dont on entendrait davantage la voix dans le livre 12 avec thème de la vieillesse.
▪ Je conteur et on fabuliste
Rapport du je conteur et du on fabuliste : distinction avec d’un côté voix impersonnelle qui raconte la fable et emprunte les voix des différents protagonistes et de l’auteur : ce je qui se donne plutôt une fonction d’interprète. Fabuliste laisse au conteur une marge d’interprétation. Le je du conteur permet de ménager les distances esthétiques par rapport à l’intention morale de la fable. A travers les libertés prises par le conteur c’est l’auteur qui élargit son projet et l’élargit. Préiminensce qui semble parfois s’éclipser pour une autonomie morale. Autonomie croissante de ce je du conteur puisque le je des fables se présente initialement et ouvertement comme le simple interprète d’une tradition d’apologue. Au XVIIe siècle, inventivité se mesure moins a raconter des histoires inédites mais plutôt à la faculté d’interpréter les récit de la tradition (projet de La Fontaine). Se présente comme la garant du genre de la fable. Vrai dans les premiers recueils : cf incipit du livre 6. Distance par rapport à sa phrase et mise en perspective. Epilogue livre 11 où le poète se fait interprète sur deux