La france à la "belle époque"
Sur le plan politique, la République, s’enracine peu à peu. A la Belle Epoque (terme forgé après les années terribles de la 1 ère Guerre Mondiale, pour désigner les 15 années qui l’ont précédée) la culture républicaine et patriotique fait l’objet d’un large consensus qui assure la stabilité du régime.
I/ Portrait économique, social et culturel de la France à la Belle Epoque
Quels sont les traits majeurs de la France au début du XXe siècle ?
A. La situation démographique du pays
La France, amputée des départements d’Alsace-Lorraine, compte 39.6 millions d’habitants en 1911, ce qui la place loin derrière les 66 millions d’Allemands. Elle est marquée par le malthusianisme
(limitation volontaire des naissances devant une population qui s’accroit plus vite que les ressources alimentaires) : son taux de natalité est le plus bas d’Europe (19‰ contre 30‰ en moyenne) et son taux de mortalité ne diminue que lentement (18‰) : la population immigrée (Belges, Italiens,
Allemands) atteint le million, soit environ 3% de la population.
B. Le poids de la France rurale
1. La diversité de la paysannerie
En 1910, 56% de la population française vit dans les campagnes. Même si l’exode rural s’accélère, il ne provoque pas de ruée vers les villes. La très grande majorité des ruraux travaillent dans l’agriculture qui fait vivre 40% de la population active contre 30% pour l’industrie.
La petite propriété de moins de 10 ha, qui représente les ¾ des exploitations, ne permet de vivre que modestement. A côté de ces petits propriétaires, se développent les grandes exploitations sur lesquelles les grands fermiers pratiquent une agriculture commerciale