La grève
Les principales catégories de grèves
Définition juridique de la grève
Chaque fois que le mot grève est utilisé dans la pratique il ne correspond pas forcément à une grève au sens du droit du travail. Nécessité de trois critères :
- Nécessité d’une cessation du travail donc si les salariés, pour protester, exécutent leur travail au ralenti, ce n’est pas une grève au sens juridique.
- La cessation du travail doit être collective. Une grève unique est tout de même possible dans les entreprises où il n’y a qu’un seul salarié.
- La cessation du travail doit être destinée à faire aboutir des revendications professionnelles. La grève serait illégale si elle appuyait des revendications politiques. Dans la pratique il est difficile de distinguer le politique et le professionnel car toutes les questions sociales présentent ces deux aspects.
Remarque : le droit de grève est protégé par la Constitution en France i.e. une loi votée par le Parlement ne pourrait pas interdire le droit de grève car la Constitution a une autorité supérieure à la loi.
Les professions où la grève est interdite sont rares : l’armée et la gendarmerie par exemple.
Les catégories de grève
- La grève avec occupation des locaux : c’est une forme moderne de grève qui s’est développée à partir de Mai-68. Les salariés décident de ne pas rester chez eux et d’occuper certaines parties de l’entreprise. La méthode consiste à placer des « piquets de grève » i.e. des salariés qui filtrent les allées et venues aux portes de l’entreprise. Cette grève est valable à condition qu’elle ne bloque pas les non grévistes qui vont au travail.
- La grève surprise : elle est possible dans le secteur privé (industrie, commerce et service) mais interdite dans les services publics. Les fonctionnaires peuvent faire grève mais ils doivent déposer un préavis de 5 jours pour que les usagers puissent s’organiser. Un service minimum doit être mis en place. Si les services publics sont