La lettre à Ménécée Epicure
Préambule ( paragraphe 122 ) :
1) quelle question éthique s’attachent les propos d’Epicure ? Le message est : Agis comme je te le dis, et tu seras heureux. Epicure formule sa philosophie éthique comme une vie de plaisir . Le bonheur est le plus grand bien, affirme Epicure à la suite d’Aristote. Et le bonheur, c’est se contenter au maximum du plaisir. Si tous les plaisirs sont sources de bien, Epicure distingue les plaisirs dynamiques (manger) et les plaisirs statiques (État d'une personne dont la faim est entièrement satisfaite, qui est rassasiée jusqu'au dégoût), qui sont les plaisirs recommandés par Epicure. Le plaisir statique est un état d’équilibre entre la satisfaction du désir et la naissance de nouveaux désirs, sources de frustration et de maux. De même, Epicure distingue les plaisirs physiques des plaisirs psychologiques. Le présent a trait aux plaisirs physiques, pour lesquels il faut réduire au strict minimum la satisfaction. Le futur, la peur de l’avenir, est ce qui empêche l’âme de parvenir à l’équilibre, la tranquilité de l'esprit. Quant au désir, Epicure affirme que le sage se doit de l’éliminer au maximum et d’aller vers des désirs facilement accessibles. Épicure distingue trois types de désirs: désirs naturels et nécessaires, les désirs naturels mais non nécessaires, et les désirs non naturels et non nécessaires. Ces derniers désirs, comme la recherche de la gloire ou de la fortune, doivent être éliminées car leur satisfaction est inconnue.
2) Pourquoi philosopher est-il un acte qui implique à la fois le jeune et le vieillard et pourquoi leur faut-il philosopher ?
Des deux figures (jeune homme et vieillard), la première renvoie à l’interlocuteur d’Epicure. L’exigence de tranquillité concerne surtout la jeunesse (peur de la mort). L’ancien a naturellement cette tranquillité face à l’avenir que le jeune homme a à conquérir par la philosophie. L'ancien philosopherait pour« rajeunir au