Lettre à Ménécée Paragraphe 123 et 124
Nous répondrons à ces questions tout en évoquant le contexte de l'époque et la philosophie Épicurienne.
Tout d'abord, il faut savoir qu’Épicure vit à une époque dominée par la superstition. Pour que son lecteur puisse trouver le bonheur, il doit lui montrer qu'il n'a rien à redouter des dieux. Épicure commence le texte en nous disant de suivre les conseilles qu'il va nous donner sur les dieux. Le philosophe nous dit : « regardant le dieu comme un vivant incorruptible et bienheureux, conformément à la notion commune du dieu tracée en nous » Lorsque qu’Épicure parle du « dieu », il ne s'agit pas d'un dieu de la religion grecque traditionnelle, ni d'une Providence toute puissante. Les dieux épicuriens sont des êtres matériels, indestructibles, donc imperturbables par nature, et ils ne s'occupent pas des événements qui touchent les hommes. De plus la notion commune dont parle Épicure est en fait l'idée que nous avons naturellement de la divinité. Le bonheur parfait et l'incorruptibilité sont les deux caractéristiques essentielles du divin.
Donc Épicure nous dit ou nous conseille de ne pas considérer le dieu autrement qu'incorruptible. Par incorruptibilité il fait comprendre qu'ils sont inaltérables. Les