la liberte des jeunes

593 mots 3 pages
par Nancy Fraser, juin 2012

La « reconnaissance » s’est imposée comme un concept-clé de notre époque, à l’heure où le capitalisme accélère les contacts transculturels, brise les schémas d’interprétation et politise les identités. Des groupes mobilisés sous la bannière de la nation, de l’ethnie, de la « race », du genre, de la sexualité luttent pour « faire reconnaître une différence ». Dans ces batailles, l’identité remplace les intérêts de classe comme lieu de la mobilisation politique — on demande plus souvent à être « reconnu » comme Noir, homosexuel, Corrézien ou orthodoxe que comme prolétaire ou bourgeois. La domination culturelle remplace l’exploitation comme synonyme d’injustice fondamentale.

Cette mutation constitue-t-elle une diversion, qui conduirait à une forme de balkanisation de la société et au rejet des normes morales
Se confrontent ici deux conceptions globales de l’injustice. La première, l’injustice sociale, résulte de la structure économique de la société. Elle prend la forme de l’exploitation ou du dénuement. La seconde, de nature culturelle ou symbolique, découle des modèles sociaux de représentation, qui, lorsqu’ils imposent leurs codes d’interprétation et leurs valeurs, et cherchent à exclure les autres, engendrent la domination culturelle, la non-reconnaissance ou le mépris.

Cette distinction entre injustice culturelle et injustice économique ne doit pas gommer le fait que, dans la pratique, les deux formes s’imbriquent habituellement de manière à se renforcer dialectiquement. La subordination économique interdit en effet toute participation à la production culturelle, dont les normes sont elles-mêmes institutionnalisées par l’Etat et par le monde économique.

Corriger ou transformer ?

Remédier à l’injustice économique passe par des changements de structure : distribution des revenus, réorganisation de la division du travail, soumission des décisions d’investissement à un contrôle démocratique, transformation

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