« (page 1) Les hommes sont des êtres libres, libres d’agir, de penser, et cela ne s’avère être possible que dans un univers sain, où l’égalité entre les différents membres de la société permet à chacun de jouir d’une liberté réelle, garantie par les mêmes droits. Pourtant, il est fréquent de rencontrer des situations de domination, de manipulation dans des sociétés qui se veulent égalitaires, qui sont alors des obstacles aux libertés individuelles. Notre liberté se trouve-t-elle alors menacée par le principe d’égalité ? Prétendre que l’on peut jouir de notre liberté dans un environnement baigné dans l’inégalité, la corruption, les avantages parraît être un non sens s’il s’agit de préserver les libertés de chacun. Il apparaît alors que l’égalité ne soit pas une menace pour la liberté mais bien au contraire, se serait l’inégalité le véritable danger pour notre liberté. Il semblerait même que l’égalité soit une condition nécessaire pour garantir la liberté de chacun si bien que tous dotés d’un ensemble de (page 2) mêmes droits nous puissions pleinement choisir, agir et ainsi jouir d’une réelle liberté. Est-ce à dire alors que nos démocraties modernes qui placent l’égalité et la liberté comme valeurs fondamentales garantissent forcément la liberté des individus ? Pour autant les manifestations, les revendications tendent à prouver le contraire. Faudrait-il alors voir l’égalité parfaite comme une illusion plutôt que comme une nécessité ? La relation qui unie égalité et liberté n’est en effet pas systématique et l’égalisation des conditions semblerait même s’accompagner d’autres formes de dominations. La liberté d’abord conçue comme produit de l’égalité se verrait ainsi menacée, baffouée. Faudra-t-il alors constater cyniquement les difficultés que l’homme a à établir une égalité lui garantissant de jouir pleinement de sa liberté ? Pire, si la démocratie prouve ses failles, faudra-t-il alors rétablir un ordre inégalitaire puisque de toutes manières, des situations