la litterature doit elle forcement exprimer une forme de revolte
Il s’agit ici de la littérature comme l’ensemble des œuvres écrites qu’elles comportent une dimension esthétique ou non.
Cette question nous renvoie à l’étymologie du mot « révolte » qui vient de renversement, retournement, rébellion...
Les premiers textes qui ont exprimé une notion de révolte sont les Mythes légendaires de la mythologie grecque. Lorsque Prométhée donne le feu aux hommes ; il le fait contre Zeus, prenant le parti des hommes face à un dieu tyrannique.
De même, Albert Camus au cœur du XXème siècle va définir l’homme révolté, celui qui a connu les deux guerres, qui exprime un « ras le bol » et qui dit non.
En outre, l’adverbe « nécessairement » (la littérature doit-elle nécessairement exprimer une forme de révolte) nous conduit à la question de la révolte comme moteur de la littérature.
Or, la littérature peut aussi adopter une visée purement esthétique, ne rien remettre en cause, ne pas dévoyer les règles ou le style de son temps,… On considère alors qu’elle est conventionnelle, animée par d’autres moteurs que la révolte.
C’est pourquoi nous étudierons successivement ces deux aspects : la révolte comme moteur de la littérature puis la littérature animée par d’autres moteurs que la révolte.
Lorsque la révolte constitue le moteur de la littérature elle peut notamment s’appuyer sur la volonté de défendre des personnes, de porter un regard critique sur la société ou de remettre en cause les conventions d’écriture de son temps. En ce qui concerne la volonté de défendre des personnes, Emile Zola nous montre au travers d’un éditorial du journal « L’Aurore », intitulé « J’accuse », sa volonté de dénoncer le sort injuste réservé par la hiérarchie militaire au Capitaine Dreyfus. Ici la révolte contre l’injustice et la volonté de défendre un