La légitimité

1378 mots 6 pages
Introduction :
Dans le contexte de l’abdication du roi Juan Carlos I en Espagne en juin dernier, la réflexion autour de la légitimité s’inscrit dans un mouvement de contestation de la monarchie absolue, de l’autorité politique sans fondement jugé valable. En doutant du caractère héréditaire et incontestable d’un pouvoir, on questionne le caractère de fait d’une autorité, c’est-à-dire on recherche les éléments d’une légitimité. En effet, la légitimité est ce qui désigne ce qui est fondé en droit, en justice, en équité. C’est lorsque le conflit principal ne se situe plus entre un souverain et un usurpateur, mais entre gouvernants et gouvernés que la question de la légitimité se pose. Discuter la légitimité, c’est s’interroger sur les fondements d’une allégeance. (…)
Néanmoins, on peut se demander si ces fondements sont clairement définis ou s’ils doivent être recherchés.
La légitimité doit-elle être reconnu ou s’impose-t-elle comme une évidence ?

Plan :

I – Le distinction entre la légitimité et la légalité.

Tout d’abord, il convient de préciser que ce qui est légal n’est pas forcément juste, donc la loi n’est pas nécessairement légitime. En effet, le légal désigne ce qui est prévu et conforme à la loi, la législation. Il s’agit d’une convention écrite qui résulte d’un consensus, d’une volonté rationnelle de s’accorder, de définir des principes moraux communs. On parle d’un droit positif qui s’appuie sur les droits naturels et défend les droits fondamentaux (liberté, égalité, sécurité). Cependant, les législations ont un caractère relatif, on retiendra la phrase de Pascal : « Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà ».
Au contraire, la légitimité désigne ce qui est conforme au droit, à la justice ou à l’équité. Ainsi, la légitimité vise l’universel, une morale valable qui échappe aux contextes, aux devenirs, aux aléas, et qui ne relève pas de la temporalité quotidienne. Le critère de la légitimité doit transcender parce qu’elle est fondée sur une nature

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