La majorité est un concept quantitatif tandis que la raison exprime un concept qualitatif. Dès lors nous pouvons observer que la question se situe au carrefour de champ de réflexion concomitant : la politique et la science. Plus exactement la question de savoir si la majorité a toujours raison nous interroge sur la norme de cette raison que l'on peut comprendre comme critère de vérité. Or c'est bien là que se pose le problème puisque la vérité n'est pas choisie, elle est évidente par elle-même et dispose d'une clarté tandis que la majorité a pour principe la discussion et l'élection. Cependant, s'il apparaît que la majorité devrait avoir toujours raison dans le domaine politique au risque sinon de conduire la cité à sa propre destruction, la formulation du sujet nous invite justement, par la radicalité du « toujours », à nous interroger sur le fondement d'une telle assertion. Or il nous suffit de jeter un regard sur l'histoire pour comprendre l'enjeu même de ce questionnement. En effet, il semble que l'on fasse à un paradoxe propre à la démocratie : elle suppose la prise de décision en commun, et l'on doit obéir à la majorité pourtant comment faire si elle est dans l'erreur. Il semble que l'on soit face à une aporie ou au moins face à un paradoxe. Dès lors s'il apparaît que la majorité doit être comprise comme ayant toujours raison en vue du maintien de la cité et en vertu du pacte social (1ère partie), il faut bien remarquer de façon réaliste que celle-ci ne saurait avoir raison notamment dans les domaines scientifiques mais peut-être aussi dans le champ de la politique (2nd partie), mais ce serait la possibilité d'une démocratie qui serait alors remis en cause, il conviendra alors peut-être de chercher à trouver une solution pouvant éclairer ce problème et le résoudre (3ème