La mise en beauté à Rome
La préparation du corps et du visage des femmes relève de la sphère privée : elle se fait dans la maison, et si possible, à l’abri des regards, car elle est perçue comme un artifice, une tromperie que la femme voudrait faire passer pour naturelle. Avant de se maquiller, la femme romaine prépare d’abord son corps et son visage. Elle se lave d’abord à l’eau pure, pour débarrasser son corps des souillures de la nuit et du sommeil. Après sa toilette matinale, la Matrone Romaine se fait aider par ses esclaves (ornatrix, icis, f) pour se préparer.
Le teint :
Le teint d’une femme romaine était très important. En effet, la blancheur de la peau est un idéal de beauté, désigné par le terme candor, oris, m. La pâleur du teint peut être renforcée par différents produits blancs, comme la craie. On utilise également le melinium, dérivé d’un calcaire que l’on trouve dans l’île de Mélos. La céruse est un matériau blanc issu du plomb, mais n’est pas sans danger pour la santé. Aussi, on arrête de l’utiliser dès le 2ème siècle après J-C.
Mais la pâleur extrême est signe de mort lorsqu’elle envahit le visage, aussi le rouge et le rose, couleurs du sang et de la vie vont-ils se focaliser sur les lèvres et les pommettes. Les joues doivent être rouges ou roses. Ovide désigne leur couleur par le verbe rubere, donnant le nom rubicundus , a, um indiquant la rougeur venant d’une bonne circulation du sang (sanguine rubet). Le rubicundus est à proscrire lorsqu’il s’étend sur l’ensemble du visage, mais il est admirable lorsqu’il se limite aux pommettes, comparées à des pétales de roses chez Properce. Ainsi, toutes sortes de colorants sont utilisées dans la confection des fards. On les délaie, on les mélange dans de petits récipients. La substance de base était issue du suint de la laine (Matière grasse qui imprègne la laine des moutons) : l’oepysum. Il faut ensuite les colorer...
Ainsi, le rouge s’obtenait à partir de l’ocre d’une espèce de lichen (fucus) ou