La mondialisation commerciale se traduit-elle par une convergence des économies ?
1.1 En se spécialisant à partir des différences nationales, les pays qui participent au commerce international connaissent une dynamique …
1) Les hypothèses des modèles
• Immobilité des facteurs de production : Dans la théorie ricardienne, comme dans celle inspirée par Heckscher et Ohlin (HOS), les facteurs de production sont supposés immobiles au niveau international. En revanche, ils sont parfaitement mobiles entre les différents secteurs de l’économie nationale. Pour Ricardo, la nation est limitée économiquement par la zone dans laquelle les agents sont prêts à rendre leurs capitaux mobiles, refusant, en revanche, d’aller au-delà de cette zone, phénomène qu’il explique par la peur du risque et l’importance du nationalisme.
• Rendements d’échelle constants : Les avantages relatifs ne se modifient pas avec la taille de la production. Celle-ci variera ainsi dans la même proportion que les facteurs de production. Par exemple, si les deux facteurs sont multipliés par deux, simultanément la production sera elle-même doublée : F(2L ; 2K) = 2F(L ; K). Cela implique une approche statique des avantages comparatifs.
• Concurrence parfaite : Le processus qui régit le phénomène d’échange est fondé sur une concurrence où les différents agents ont le même pouvoir. Cette hypothèse implique pour Ricardo que les pays sont « Price Takers » et pour HOS que les firmes et les consommateurs sont « Price et Wage Takers ».
2) Les approches classiques et néoclassiques
a) D. Ricardo :
• David Ricardo publie, en 1817, l’ouvrage fondateur de sa théorie des « avantages comparatifs » : « Des principes de l’économie politique et de l’impôt ».
• Il montre que si une économie dispose d’ « avantages absolus » (une productivité supérieure) dans la production de deux biens, elle a tout de même intérêt à se spécialiser dans la production du bien dans lequel elle a l’avantage le plus