La mondialisation
La mondialisation ne se réduit pas aux flux et aux réseaux. Elle doit se comprendre comme l’interaction d’acteurs de plus en plus nombreux, aux intérêts parfois contradictoires, agissant à des échelles différentes. Ces acteurs participent à l’élaboration d’une nouvelle répartition des pôles moteurs de l’économie mondiale.
A. Les Etats-nations face à la mondialisation.
Pendant longtemps, les Etats géraient leurs affaires dans un cadre national aux frontières délimitées: ils intervenaient pour soutenir leurs économies (protectionnisme, nationalisations...) ou en définir les priorités à travers des politiques de planification plus ou moins incitatives, pour organiser une certaine redistribution des fruits de la croissance à travers les avantages sociaux de l’Etat-Providence. Cependant, la mondialisation réduit aussi leurs pouvoirs en faisant disparaître les frontières et en facilitant l’émergence de nouveaux acteurs non soumis au pouvoir des Etats (FMN, ONG).
Par conséquent, les Etats doivent trouver une nouvelle place dans le contexte de la mondialisation. Ils assurent aussi un rôle de régulateur de la mondialisation en défendant les intérêts de leur population et de leurs entreprises. Dans ce cadre, l’Etat réhabilite, une forme d’interventionnisme à travers l’attractivité ; pour attirer investissements et emplois, les Etats se doivent de créer un environnement politique, économique, social, culturel favorable (les zones franches ou, à l’extrême, les paradis financiers). Les Etats restent aussi des acteurs importants en matière de négociations commerciales et économiques avec les autres Etats, mais aussi avec les organisations supranationales spécialisées (OMC, FMI, Banque mondiale...). Enfin la mondialisation suscite le grand besoin d’un Etat protecteur.
Les Etats-nations sont donc contraints de recherche une nouvelle utilité dans le cadre de la mondialisation. Pour cela ils ont tendance à