Les etats conservent-ils une marge de manœuvre face à la mondialisation ?
La mondialisation est un phénomène ancien qui remonte à la fin du XIXème siècle. Cependant, le mouvement actuel se distingue de la première vague de mondialisation par son ampleur et sa rapidité. Les révolutions technologiques et notamment l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication sont pour beaucoup dans cette révolution.
La mondialisation peut être définie comme un processus de contraction de l’espace et du temps par multiplication des flux et des réseaux de par le monde. La mondialisation tend à l’abolition des frontières spatiales et temporelles grâce aux techniques. Or, par définition, trois éléments sont constitutifs de l’Etat : la population, le territoire et l’autorité politique. La définition de l’Etat semble donc être remise en cause par la définition même de la mondialisation nous conduisant à nous interroger sur la place de l’Etat dans la mondialisation. En effet, dans un monde de plus en plus imbriqué et mondialisé, il apparait que l’échelle étatique est remise en cause et que le rôle de l’Etat se modifie à mesure qu’apparaissent de nouveaux acteurs importants.
Les Etats conservent-ils alors une marge de manœuvre face à la mondialisation ? Dans un premier temps, nous allons voir que la mondialisation induit un dépassement du cadre étatique et tend à marginaliser le rôle de l’Etat. Cependant, dans un second temps, nous verrons que l’Etat reste un acteur prépondérant et incontournable.
I. La mondialisation induit un dépassement du cadre-étatique
1) La mondialisation tend à effacer la souveraineté économique de l’Etat
→La mondialisation, en connectant les pays entre eux rend l’intervention de l’état moins efficace. En effet, les etats doivent prendre en compte la contrainte exterieure, les economies sont interconnectées et donc dependantes. Par exemple, la politique keynesienne mise en place en 1981, par Pierre Mauroy a