La mort dans tous les matins du monde
Analyse en trois parties :
I.La fonction narrative
II.La fonction esthétique
III.La fonction initiatique et religieuse
I. La fonction narrative.
La mort ouvre et clos le roman et le film, c’est le thème fondateur sur lequel s’appuient le roman et le film pour démarrer et clore l’intrigue (phrase initiale du roman). L’incipit évoque à la fois la mort et la souffrance. Dans l’excipit, qui commence avec le suicide de Madeleine, nous avons la même chose. La fin du roman et du film annoncent le départ de Sainte Colombe, nous voyons une sorte de félicité dans la mort et la souffrance : pleurs et sourires. La transmission du maître à l’élève annonce la fin d’une vie, la fin d’une sensibilité (Sainte Colombe), mais également la naissance d’une autre sensibilité (Marin Marais) → Flamme derrière le verre de Marin Marais tandis que celui de Sainte Colombe est dans l’ombre. Le film offre un avantage sur le roman car Alain Corneau figure l’idée de la mort à travers deux personnages qui vont incarner une même personne : nous avons un Marais Marais vieillissant à la fin du film, il ne lui reste plus beaucoup de temps car il a transmis sa sensibilité à ses élèves, il est sur le point de laisser la place ; cependant, étant jeune, il est animé par l’envie de vivre et de découvrir la vie mondaine. La