La méchanceté

« L’homme étant bon les hommes sont devenus méchants » pour rousseau, ce n’est pas la nature de l’homme qui est mauvaise c’est la société qui est responsable de tout le mal. Donc la méchanceté serait une affaire de malchance ce qui est conforme à l’étymologie, le méchant est malchanceux d’abord puis misérable. La méchanceté serait affaire de malchance, autrement dit de circonstances, il n’y aurait pas de méchanceté foncière, la méchanceté serait dérivée et donc excusable. Il n’y aurait pas de méchanceté mais seulement des méchants, des misérables, des laissés pour compte, des victimes, toujours amendables.
Le mal radical attaché à la condition humaine, à la racine du mal se trouve la liberté et si l’homme, n’est pas foncièrement méchant il faut reconnaître que certains hommes sont gratuitement méchants sans autre raison que l’égoïsme et l’indifférence à la souffrance d’autrui. C’est donc l’idée de pure méchanceté qu’il faudra mettre à l’épreuve de la réflexion. 2 livres : un si fragile vernis d’humanité Terenschenko, et roman de Didier Descoings, est-ce ainsi que les hommes vivent ?

I Inconsistance de la méchanceté

Rq : absence d’unité de la notion de méchanceté, renvoie à des personnalités méchantes ou opposées. Il y a des gens méchants par faiblesse ou par cynisme, il n’y aurait pas d’essence de la méchanceté, c’est un mot qui recouvrirait des choses différentes. Il y a des pervers, ce qui doit être distingué de la méchanceté. Il y a des cas extrêmement varié de méchanceté
1. Nul n’est méchant volontairement
Ni méchant ni pervers, mais misérable. Le méchant est un meschéant, qqn qui est mal tombé, malchanceux. Thèse de V. Hugo dans les misérables qui décrit la déchéance liée à la misère, gens qui ont cette malchance sont capables des pires forfaits. « Tous les laquais sont des fripons » écrit rousseau. La preuve c’est lui même, il n’est pas méchant au fond de son cœur mais a été victime de la honte. C’est parce que la société est