La mémoire collective après la première guerre mondiale
Au début de la guerre, les français pensaient à une guerre rapide, qui se terminerait en quelques mois, et c'est dans l'enthousiasme d'un départ en vacances qu'ils sont partis au front. La guerre 14-18 était tout d'abord une guerre de mouvement, pendant laquelle les français et allemands se disputaient des régions entières. Le 5 septembre 1914, la bataille de la Marne a mis fin à cette guerre de mouvement, en stoppant l'avancée Allemande, et en mettant en échec le plan Schlieffen, qui prévoyait d'envahir la France en 6 semaines. Si cet arrêt des forces allemandes semble être une bonne nouvelle pour la France, elle l'est beaucoup moins pour les soldats du front. Peu à peu, la guerre de mouvement devient une guerre d'usure. Les troupes allemandes et françaises s'enterrent dans des réseaux de tranchés dans des espaces très réduits. Des millions d'obus sont tirés, et le front devient véritablement meurtrier. Les conditions de vie des soldats du front étaient atroces, ils dormaient dans la boue et les cadavres, dans une terre calcinée mêlée de boue et de sang. Les tranchées françaises et allemandes étaient parfois espacées de quelques mètres seulement: l'espace entre ces 2 tranchées était même appelé « no man land ». La bataille de Verdun a été un des temps forts de cette guerre, avec plus de 300.000 morts (163.000 français et 143.000 allemands). L'armistice du 11 novembre 1918 est une libération pour la France, et celle ci confirme sa place majeure dans le conflit, aux côté des alliés.
L'hécatombe causée par cette guerre est longtemps restée dans la mémoire collective française. En effet, le bilan humain, moral et matériel de la guerre est si important qu'il est impossible pour les français d'oublier cette guerre et de tourner la page, malgré le retour de la paix. La France est le pays qui a le plus payé pour cette guerre, proportionnellement à