Bonjour, et bienvenue dans France Tropik pour ce nouveau numéros consacré à l’un des mouvements littéraire du 19ème siècle : la Négritude. Pierre-Antoine kanga et Philip Befort, deux négrologues répondrons a nos question tout au long de l’émission. Le premier contact entre les intellectuels antillais francophones et leurs confrères africains nait à Paris où se réunissent les jeunes noirs africains qui poursuivent leurs études dans la métropole française. C’est donc là où se rencontrent, pour la toute première fois, Damas, Césaire et Senghor, un trio dynamique, engagé, vivement intellectuel et original par la spécificité et la singularité de chacun de ses membres. En effet, Aimé Césaire, natif de Fort-de-France, arrive après Senghor sur le sol français. Il ést plus jeune, plus emporté, plus susceptible. Léon-Gontran Damas, Guyanais d’origine, est un écorché vif. Son tempérament le porte à l’agressivité et au combat. A côté, Senghor fait figure de penseur. Cette rencontre va avoir par la suite, une grande signification non seulement pour la naissance d’une certaine prise de conscience antillaise, mais aussi pour l’affirmation de la littérature noire en général.
Dans les années 1930 apparait en effet la négritude qui connaitra à la fois l’adhésion, l’acceptation, la contestation, la dispersion et la transformation.
Mais quel sont les objectifs de la création de ce mouvement qui deviendra littéraire par la suite ?
Conscients de la domination culturellement «blanche» à l’époque et face à la politique d’assimilation catégorique, les trois amis qui possèdent en commun l’amour de la poésie mais aussi le sentiment diffus de l’existence d’une culture nègre, philosophent ensemble et échangent leurs idées. Petit à petit, se développe dans ce milieu noir francophone la notion de Négritude. Senghor, Césaire et Damas décident alors de créer un journal : L’Etudiant Noir. Celui-ci ayant pour objectif de valoriser la race noire et l’appel à la solidarité de tous les Noirs,