La naissance de la tragedie
Les mythes grecs connaissent à nouveau un grand succès dans la littérature et les arts à partir de la naissance de l'humanisme et de la Renaissance (XVIe siècle), puis à l'époque classique où la tragédie redevient très à la mode. En effet, les tragédiens classiques vont généralement puiser leurs sujets dans la mythologie antique. Par exemple, c'est avec La Thébaïde (l'histoire des luttes entre Étéocle et Polynice, les deux frères d'Antigone) que Jean Racine débute sa carrière de dramaturge en 1664. Une grande partie de ses tragédies, Andromaque, Iphigénie, Phèdre, seront inspirées de tragédies antiques
Les dramaturges qui ont écrit des tragédies classiques prolongent le travail des auteurs antiques. Ils y ont en effet puisé les caractéristiques de leurs pièces. Aussi, toute tragédie se doit : De respecter la règle de bienséance, celle des trois unités (temps, lieu et action). De présenter des thèmes précis liés à la fatalité, mort, destin … de mettre en scène des aventures extraordinaires éloignées dans le temps (mythes,…) concernant des personnages hors du commun (guerriers, rois ,…) d’utiliser un registre de langue soutenu et d’être écrite en alexandrins et en 5 actes Le respect de ces règles permet de remplir une fonction esthétique (plaire) et morale (instruire. Pour la tragédie : purger les passions ; pour la comédie : corriger les mœurs par le rire)
Étant inspirées des pièces antiques, les tragédies classiques ne sont donc pas de « purs divertissements » mais plutôt des mises en scène d’un enseignement moral.
Critères de la tragédie
Le conflit tragique repose sur une situation inextricable dans laquelle les personnages affrontent des forces qui les dépassent, extérieures à eux ou intérieures. Les péripéties, retournement inattendus, contraignent les héros à prendre des décisions. Lorsqu’un héros est confronté à deux exigences inconciliables, on parle de dilemme.
L’issue de la tragédie est souvent sanglante car