La naissance mal vécue
DEVOIR N°2 / QUESTION 2
Quelles peuvent être les conséquences d’une naissance mal vécue ?
Dans le devoir précédent, nous évoquions le fait qu’in utero, l’enfant a déjà une sensibilité émotionnelle et que les éléments extérieurs avaient une influence dans son développement psychique. Le fœtus a donc déjà un « bagage émotionnel » avant sa venue au monde qui conditionnera, entre autres, son envie de naître ou de ne pas naître.
La naissance est, parmi toutes les situations angoissantes qu’il a pu vivre, l’une des plus importantes et des plus capitales pour sa santé psychique. Otto Rank1 parle d'un "traumatisme de la naissance". En effet, additionné aux évènements de sa vie fœtale, cette étape fait entrer en jeu des éléments qui vont conditionner sa vie future.
Lors de « l’expulsion », l’enfant traverse différents états émotionnels : pressions, efforts, angoisse, suffocation, étouffement, impuissance, souffrance, enfermement, etc. et, projeté hors du corps de sa mère, passe brutalement du monde utérin au monde aérien. C est un environnement dont il a une perception intra utérine mais qu’il découvre alors de façon « réelle ». L’enfant a donc besoin de bénéficier d’un accueil physiquement et affectivement rassurant. A contrario, une naissance mal vécue peut avoir de nombreuses conséquences : la difficulté de naître active ou réactive les « empreintes émotionnelles »2 du vécu prénatal de l’enfant et abîment voire détériorent son psyché.
Les conséquences d’une naissance mal vécue peuvent être nombreuses et trouver leurs origines dans différentes situations : naître par césarienne, prématuré, à terme dépassé, d’une mère inconsciente, sans avoir été désiré, etc... sont, pour un enfant, autant de situations particulières, sources de traumatismes et de chocs émotionnels, qui peuvent avoir des conséquences sur sa vie psychique.
On voit apparaître chez ces enfants et par extension ces adultes « traumatisés » par leur naissance, des