Selon Furnham(1990), compétence est un mot nouveau et à la mode, mais la notion n’est pas nouvelle. Les psychologues intéressés par la personnalité et les différences individuelles, le comportement organisationnel et la psychométrie débattent depuis longtemps de ces questions de traits de personnalité, d’intelligence et d’autres aptitudes. Le pionnier dans le domaine de la méthodologie axée sur les compétences est David McClelland, psychologue de l’université Harvard ;son article paru dans l’American Psychologist, en 1973, est l’un des points tournants du mouvement d’utilisation des compétences , comme solution de remplacement du mouvement d’évaluation de l’intelligence. Sa méthodologie basée sur les compétences consiste à dire que deux personnes sur un même poste de travail ne vont pas avoir la même performance parce qu’elles n’auront pas les mêmes compétences c ‘est à dire les mêmes pensées et les mêmes comportements.

Lorsque l’on étudie le domaine des compétences on est immédiatement frappé par le peu d’uniformité des définitions de la terminologie. La difficulté vient du fait qu’ils existe non seulement plusieurs définitions de la compétence mais également que certains parlent de la compétence tandis que d’autres parlent des compétences. Il existe non seulement une nuance dans la définition mais également dans la notion. D’ailleurs le New Oxford Shorter Dictionary définit en anglais la compétence comme « le pouvoir, l’aptitude, la capacité à effectuer une tâche », tandis que le Merriam Webster la décrit comme « les moyens suffisants pour assurer les nécessités et les commodités de la vie. » On ne s’étonnera donc pas que dans la vie professionnelle ou personnelle il existe une grande confusion sur cette notion .
Un expert dans le domaine appliqué à la compétence, Dubois, définit cette notion comme « la capacité de l’employé de satisfaire(ou de dépasser) les exigences d’un emploi en produisant des résultats au niveau de qualité prévu, dans les