Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. Il faut donc se demander ce qu’est notre monde actuel pour considérer que la philosophie pourrait ne plus y avoir de place et être d’un autre temps. Vous pouvez, par exemple, montrer que nos sociétés contemporaines sont avant tout animées par le souci de la productivité ou des performances techniques. Ainsi, on accorde facilement de la valeur à celui qui dans ces terrains réussit et on considère facilement que les spéculations philosophiques ne sont pas très utiles et sont d’un autre temps. Elles relèveraient plus d’un loisir que nos sociétés ne nous offrent plus. Vous pouvez d’ailleurs montrer que le propre de la réflexion philosophique est l’absence de précipitation (reportez-vous ici aux règles de la méthode énoncées par Descartes dans le Discours de la méthode que vous pouvez consulter sous notre rubrique « Textes »). Vous pouvez ici également penser au personnage de Socrate qui montre le temps chaque fois nécessaire à la réflexion. Vous pouvez également montrer que ce temps de la réflexion correspondait avant tout chez les grecs au temps du loisir, sckole , temps réservé au développement de soi et qui n’était possible que parce que le travail, les tâches pénibles étaient accomplies par d’autres. La philosophie peut ainsi paraître d’un autre monde, de celui de la spéculation purement intellectuelle alors que nous sommes au temps de la spéculation financière. Nous aurions ainsi beaucoup plus besoin d’ingénieurs, de techniciens, de scientifiques que de philosophes. Toutefois, on peut se demander si une telle approche ne relève pas de plusieurs représentations fausses. En effet, la valeur accordée sans cesse à l’efficacité et à la productivité ne nécessite-t-elle pas aussi une réflexion philosophique ? Vous pouvez prendre des exemples simples : le progrès des techniques nous conduit à de nouvelles possibilités dans notre rapport à la nature ou dans nos actions