La population française de l’arrière face à la guerre
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La première Guerre Mondiale est qualifiée de guerre totale, toute la population, soldats comme civils ainsi que l‘État, est donc amenée à se mobiliser pour participer à l’effort de guerre. Les civils ne sont pas épargnés par le conflit, ils vivent la guerre avec les soldats et contribuent autant qu’eux à la victoire. La population non mobilisée au front, s’organise à l’arrière afin de soutenir les soldats. L’approvisionnement en obus commençant à faiblir, les industries automobiles sont alors détournées de leurs activités et sollicitées par le gouvernement pour participer à l’effort de guerre. Nos plus célèbres constructeurs d'automobiles se sont donc lancés dans la fabrication de munitions et ont répondu avec patriotisme à l'appel du gouvernement. Mais les industriels font face à un problème majeur. Les hommes ayant été appelés au combat, les industries d’armement manquent de main d’oeuvre. Par conséquent on fait appel aux femmes pour «les opérations peu fatigantes de fabrication ou de la vérification» ce qui laissera l’image emblématique de la «munitionnette». Mais la pénurie de main-d’oeuvre étant encore trop importante, on sollicite pour la première fois les étrangers venant des colonies françaises. Ainsi la production d’artillerie redémarre et permet l’accroissement de la production d’obus envoyée au front. Pendant cette période les civils sont obligés de se priver. La baisse de la production agricole et industrielle entrainent des restrictions. En effet il faut valoriser l’industrie de guerre et donner priorité aux soldats. Les femmes, les enfants mais aussi les personnes âgées sont encouragées par le gouvernement à finir les récoltes et à organiser la prochaine afin de nourrir leurs hommes qui se battent dans les tranchées. L’État met également en place un système de rationnement qui vise à encadrer la consommation des produits alimentaires et de combustibles de chauffages pour éviter une pénurie totale. Pour nourrir leurs familles,