La question de l'homme dans l'argumentation
Nous nous intéresserons à « La jeune veuve », extraite du 21ème chapitre du livre VI des Fables de Jean de La Fontaine. Cette fable date de 1668. Puis, nous étudierons L’Abenaki de Saint-Lambert, un officier et homme de salon parisien, qui date de 1778. La question qui se pose est de savoir quels étaient les buts de ces auteurs et de leurs textes respectifs. Tout d’abord, nous traiterons la fable de La Fontaine, puis le conte philosophique de Saint-Lambert.
Dans cette fable, nous pouvoir voir que La Fontaine cherche à démontre que rien n’est inconsolable, ainsi que l’hypocrisie des gens qui prétendent le contraire. Dans cette fable, il raconte l’histoire d’une veuve qui vient de perdre son mari. Au tout début, elle paraît inconsolable, brisée et anéantie, comme nous l’indique la métaphore « le torrent couler » et l’expression « trop verser de larmes » aux vers 22 et 24. Elle refuse la sage proposition de son père qui lui demande de se trouver un nouveau mari et d’enterrer le passer : « Puisqu’il est des vivants, ne songez plus aux Morts » au vers 26, « un cloître est l’Époux qu’il me faut » affirme-t-elle au vers 33. Un mois plus tard, elle aspire de nouveau à vivre, à éprouver du bonheur et même à accepter la proposition de son père. La Fontaine nous démontre donc que rien n’est inconsolable et critique par la même occasion l’hypocrisie des gens. Dans L’Abenaki, le conte philosophique de Saint-Lambert, ce dernier cherche à démontrer que, contrairement aux idées reçues, tous les indiens ne sont pas des sauvages. Pour se faire, il met en scène un jeune officier anglais et un vieil Abenaki. Le vieil homme, sage, et respecté par les siens, transmet au jeune homme tout son savoir. Nous pouvons dire qu’il l’éduque en quelques sortes : « Il lui apprit la langue des Abenakis […] ces peuples » aux lignes 15 et 16. De plus, il lui apprend ses techniques et son savoir faire : « Je t’ai appris à un faire canot […] la chevelure de l’ennemi »