La répartition des tâches ménagères au sein des couples
Table des matières
1/ Introduction 3
2/ Présentation des comptes rendus de lecture individualisés 7
3/ Grille d’entretien : 14
4/ Présentation des caractéristiques sociales des personnes interrogées : 15
5/ Catégories d’analyse en relation avec les hypothèses 16
6/ Conclusion : 33
7/ Bibliographie 34
8/ Annexe 35
1/ Introduction
Le sens commun, appuyé par le discours médiatique, a tendance à laisser croire que, depuis quelques décennies, c’est-à-dire depuis les évènements de mai 68 et la « libération sexuelle » qui s’en est suivie dans les années 70, l’égalité hommes/femmes se soit accomplie, ou que nos sociétés contemporaines s’en approchent. Il n’y aurait donc plus de rôles sexués dans la sphère intime, et les femmes auraient revendiqué et obtenu plus d’implication de leurs conjoints dans les tâches ménagères. Ce phénomène dit de libération de la femme, conjoint avec le bouleversement annoncé des modèles familiaux traditionnels (couple hétérosexuel marié avec enfants…) aurait donc conduit à la fin des rôles assignés à l’un ou l’autre des membres du couple. La flexibilité dans l’organisation de la sphère domestique serait donc plus grande, du fait de la remise en cause des modèles relationnels conjugaux, mais aussi intergénérationnels, avec une plus grande autonomie des enfants par rapport à l’autorité parentale, d’ailleurs exercée non plus exclusivement par le père mais par les deux parents, ce qui conduirait à une négociation des modalités de vie en commun, en prenant en compte ces nouvelles variables, mais aussi l’avènement des familles recomposées, l’explosion des divorces, la monoparentalité, et dans une moindre mesure l’homoparentalité.
Pourtant, si l’on considère les travaux sociologiques portant sur l’évolution des modèles conjugaux et familiaux, on s’aperçoit que la réalité est autre.
En effet, la lecture d’ouvrages de Jean-Claude Kaufmann, comme La trame conjugale,