La résistance à une règle de droit injuste
« L’obéissance au devoir est une résistance à soi-même », disait Henri Bergson. On peut alors définir la résistance comme la capacité à supporter des contraintes physiques ou, ici, morales. Une règle de droit injuste fait référence à une règle contraire à la justice.
La règle de droit est générale, abstraite, obligatoire et dont la violation sera sanctionnée par l’autorité publique. On définit la règle par ses caractères et non par ce qu’elle est. Elle est toujours d’une manière plus ou moins nette le reflet d’un choix de société, ainsi y résister pourrait paraître contradictoire.
On peut alors déceler un intérêt juridique en rapport à la règle de droit, ainsi qu’un intérêt éthique : c’est souvent d’un point de vue de l’éthique qu’une règle de droit est déterminée injuste par un groupe de personnes.
L’enjeu du sujet serait alors de s’interroger sur la façon dont une règle de droit peut être qualifiée d’injuste, et de mettre en exergue la possibilité d’une résistance à celle-ci.
Une règle de droit peut-elle, lorsqu’elle est injuste, impliquer une résistance ?
On cherchera alors à savoir comment une règle de droit peut être qualifiée d’injuste (I) et quels sont les moyens d’y résister (II).
I- La question du juste dans la règle de droit.
Il est important de s’interroger sur la notion de justice que comporte la règle de droit. Cette justice n’est pas toujours perçue par tous et met régulièrement en jeu la notion de morale.
A- La conciliation de l’utilité et du juste
Des règles sont posées pour permettre l’exercice des libertés et des restrictions sont également apportées. La proclamation de ces libertés entraine la reconnaissance de droits individuels. On pourrait alors retrouver la liberté d’expression qui permettrait à l’individu de s’exprimer sur les règles de droit et d’ainsi soumettre son opinion concernant la justice de la règle à la société.
Schématiquement le droit peut adopter