La révocation de l’édit de nantes
I - Les causes de la révocation
II - L’interdiction du Calvinisme
III - De lourdes conséquences
Le 13 avril 1598, Henri IV mettait fin par l’édit de Nantes à près de quarante années de guerres religieuses et civiles, et réglait les conditions et les limites, d’ailleurs vite atteintes, de l’exercice d’un culte protestant officiellement toléré. Le 18 octobre 1685, son petit fils Louis XIV(1638-1715), après plus de vingt années d’application de plus en plus restrictive de l’édit et des épisodes d’intolérance légale et de violence militaire, le révoquait à Fontainebleau, entraînant l’émigration de nombreux protestants, et donc pour le royaume une perte de potentiel économique et humain. Le premier de ces évènements est l’un des fondements de la popularité du bon roi Henri , et le second l’un des épisodes les plus désastreux du règne du Roi-Soleil. Il s’agit là de se pencher sur les raisons de la révocation de l'édit de Nantes qui, promulgué en 1598 par Henri IV au terme de plus de trente ans de guerres civiles entre Catholiques et Protestants, assurait la liberté de conscience dans le royaume, mais aussi sur les conséquences de cette décision politique. Pour se faire, nous étudierons les causes de la révocation suivies de l’interdiction du calvinisme pour finir sur l’étude des conséquence de l’édit de Fontainebleau.
I- Les causes de la révocation
A) Les reproches aux huguenots
Tout d’abord, et surtout, comme la grande majorité des Français et des Européens de son temps, le roi admet mal que deux religions puissent cohabiter dans un même État. En effet, Le roi de France peut s'appuyer sur l'opinion de la majorité de ses sujets qui sont catholiques. Une grande partie des Français ne comprennent pas le comportement religieux des protestants. Le rejet de l'intercession des saints, le refus des images, le refus de la vénération des reliques, la non participation aux pèlerinages, l'absence aux messes dominicales,