La sévérité vous semble-t-elle nécessaire à une bonne éducation ?
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[pic][pic][pic][pic][pic][pic][pic][pic]Introduction
- La sévérité dans l'éducation prend la forme de la contrainte qui est une sorte de carcan imposé de l'extérieur qui force l'homme à ne pas faire tout ce qui lui plaît.
- L'obligation est, à l'inverse, ce que l'on s'impose à soi-même. Il s'agit d'un engagement que l'on se force à respecter soi-même. On peut dire que la contrainte révèle l'hétéronomie de l'homme, tandis que l'obligation est le signe de son autonomie.
- Position du problème: peut-on concevoir une éducation dans laquelle l'enfant ne serait jamais contraint, dans laquelle il aurait tout loisir de toujours céder à ses caprices?
Que serait une éducation sans sévérité ?
- On pourra partir d'une comparaison entre l'homme et l'animal. Ce dernier possède un instinct par lequel la nature lui a fixé tout ce qu'il doit faire et ne pas faire. Son plan de conduite est tracé d'avance. Il n'en est pas de même pour l'homme qui vient au monde sans même savoir comment il doit user de ses forces.
- Si l'homme n'était pas précocement soumis à la sévérité de la contrainte, on peut penser qu'il ferait de ses propres forces un usage totalement désordonné. Aussi, serait-il dangereux autant pour lui-même que pour ses semblables. S'il n'était pas fait d'abord violence à la sauvagerie humaine, celle-ci subsisterait toujours et la vie commune serait impossible entre les hommes.
- L'éducation doit donc comporter une phase qu'on pourrait considérer comme négative et dans laquelle l'homme est d'abord soumis à des contraintes qui lui sont imposées de l'extérieur. Kant appelle discipline cette première phase de l'éducation. Mais l'éducation ne doit-elle être basée que sur la sévérité ?
- La sévérité présente deux caractéristiques: elle vient de l'extérieur et elle est imposée à l'homme sans discussion. C'est en ce sens qu'on peut la considérer comme la partie négative de l'éducation. La