La Se Paration Des Pouvoirs Dans Les Re Gimes De Mocratiques
Les sociétés modernes sont faites, au-delà des individus qu’elles englobent, d’une multitude de groupes au sein desquels un pouvoir s’exerce : en tout ces groupes, une distinction apparaît
« entre responsables et adhérents, dirigeants et dirigés…en définitive entre ceux qui détiennent l’autorité et commandent et ceux qui acceptent de suivre les directives des premiers »[1].
L’organisation du pouvoir se fait alors au-delà des intérêts particuliers, et relève l’interrogation du
« mystère de d’obéissance » (B. de Jouvenel), que Rousseau explique par le système du contrat social : le citoyen délègue son pouvoir à l’entité supérieure. C’est la naissance de la démocratie moderne. Issue de l’action de nombreux écrivains, notamment Montesquieu, celle-ci implique une séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire). L’Etat (ici l’Etat de droit) garantit alors les principes démocratiques, fondés sur une organisation constitutionnelle.
La typologie des régimes politiques selon l’organisation constitutionnelle est ainsi fondée sur l’attribution des fonctions étatiques à des organes, c’est-à-dire fondée sur le principe de séparation des pouvoirs.
Les « régimes politiques », l’ « ensemble des éléments d’ordre idéologique, institutionnel et sociologique qui concourent à former le gouvernement d’un pays » (J. –L. Quermonne) se conçoivent alors sur ce principe.
Mais quelles sont les formes de la séparation des pouvoirs ? Quels en sont les régimes ?
L’application du principe de stricte séparation des pouvoirs se retrouve dans certains régimes de monarchie limitée, mais à l’époque contemporaine, le régime de séparation des pouvoirs le plus
« pur » est le régime présidentiel, que l’on appelle « séparation stricte des pouvoirs », mais il existe aussi une séparation « souple » des pouvoirs, appelés aussi séparation atténuée, qui se
retrouve dans les régimes de « collaboration » des pouvoirs, qui comprend le régime