I- A De grands principes démocratiques sont affirmés durant la IIème république. La Constitution de 1848 définitivement votée le 4 novembre après de longs débats qui occupèrent l’Assemblée durant les mois de septembre et d’octobre proclame solennellement des principes fondamentaux. Pour la première fois, on dit dans le préambule de la Constitution que « La République est démocratique ». Des principes fondamentaux sont mis en place durant la IIème République. Outre la mise en place d’un suffrage universel masculin, d’autres mesures sont cruciales. L’esclavage est aboli dans les colonies françaises. La peine de mort est abolie en matière politique le 26 février. Le 12 mars, le ministère de la Marine, dont Arago détient le portefeuille obtient la suppression des châtiments corporels. Le 12 avril, la peine d’exposition publique est abolie, inutile humiliation qui, précise le décret, « flétrit à jamais le condamné et lui ôte, par le sentiment de son infamie, la possibilité de la réhabilitation. ». La dignité humaine est universelle, elle concerne aussi tous les prisonniers.
Des mesures sociales sont également prises : une loi limitant la journée à 10 heures de travail est mise en place le 2 mars 1848 par le gouvernement provisoire. De plus les ateliers nationaux sont créés. Les libertés de presse et de réunion sont proclamées le 4 mars 1848.

B Or la situation politique est peu propice à ce régime qui implique une coopération entre les acteurs politiques. Le 24 février, c’est presque par surprise que les républicains accèdent au pouvoir. Mais la classe politique républicaine est fortement divisée. Le gouvernement provisoire est composé d’hommes formant une coalition : le chef de l’Etat est collectif et comprend au moins 4 partis en son sein. Lamartine appartient aux républicains modérés, Ledru Rollin au parti radical, Arago fait partie des démocrates sociaux et Louis Blanc des socialistes étatistes. Les désaccords sont une fatalité.
A la suite des élections