La segmentation du marché du café
Si depuis plusieurs années la tendance est à la baisse pour la consommation en volume, le café, (première denrée agricole échangée dans le monde, deuxième matière première commercialisé dans le monde, après le pétrole et avant le blé, représentant 4% du commerce mondial des produits alimentaires), reste l'un des premiers marchés de l'épicerie. Parmi les 15 principaux pays consommateurs du monde en 2002, l'Europe occupait les 11 premières places. Avec quatre pays nordiques en tête de liste, (la Norvège avec 10,7 kg par habitant et par an, la Finlande 10,1 kg, le Danemark 9,7 kg et la Suède 7,8 kg). La France arrive seulement en 10e position juste devant l'Italie avec 3,9 kg.
En 2007, 91,6% des ménages français ont été acheteurs. En moyenne par ménage et sur douze mois, les Français ont ainsi dépensé 48,81 euros pour leur café. Avec 1,16 milliard d'euros en 2007, le chiffre d'affaires du marché, en augmentation de 3,3% par rapport à 2006, confirme donc l'attractivité et la prospérité de ce produit. Une performance apparemment paradoxale, mais qui s'explique par les initiatives innovantes et qualitatives développées par les industriels pour répondre aux attentes des Français et relancer la consommation. Première denrée agricole échangée dans le monde, le café est au centre d'une compétition de plus en plus forte entre les boissons stimulantes. C'est ainsi qu'on assiste depuis quelques années à une segmentation du marché du café avec le développement de nouvelles niches de consommateurs et une dynamique régulière du renouvellement des propositions faites à ces consommateurs. Cette segmentation peut-être analyése de plusieurs manières. Pour en donner les éléments principaux, il nous a paru intéressant de la présenter selon deux critères fondamentaux : le mode de production du café et la typologie des variétés de café commercialisées.
Les chiffres sur lequels nous nous baserons sont assez anciens mais restent très