La souveraineté
Introduction :
La vérité et la justice sont souveraines car elles seules assurent la grandeur des nations (Emile Zola).
La souveraineté est le principe de l'autorité suprême. Cette souveraineté confère à l'Etat la pleine-puissance, le pouvoir de créer ou de réviser une Constitution, le pouvoir d'édicter les lois et de sanctionner son non-respect. Mais il faut distinguer la souveraineté du pouvoir. La souveraineté est un principe de droit politique. Elle désigne la source, et non l'exercice du pouvoir, et c'est d'elle que le pouvoir tire sa légitimité. Dire, par exemple, que dans une république, le peuple est souverain, cela ne signifie pas qu'il exerce le pouvoir mais que c'est en son nom que le pouvoir s'exerce. Sous l’ancien régime s’est forgée l’idée que le souverain est d’abord un homme. Le roi c’est la personne physique qui a réussis à tenir dans ses mains le pouvoir de commandement politique. Aujourd’hui il n’y a plus de monarchie, mais le terme de souveraineté est toujours employé, même si à ce jour, plus personne ne détient le pouvoir absolu. . La souveraineté est passée de la tête d’un monarque à celle de la nation. A ce jour, c’est la nation qui ait souveraine.
La notion de souveraineté est une notion juridique qui relève du droit public. Elle a été élaborée par l'Occident pour exprimer l'indépendance des pouvoirs étatiques dans l'Europe moderne, et cela entre le XVe et le XVIe siècle. La forme du pouvoir politique était alors encore l’Empire. L’empire est à l’origine du concept de souveraineté, il en est la réalisation authentique. Il signifie un pouvoir à la fois vertical et horizontal. Au-dessus, il n’y a rien que Dieu qui est la source du pouvoir de l’Empereur et au-delà, il n’y a que des terres et des peuples à conquérir.
Mais cette souveraineté a des limites. Elle doit s’autolimiter, par exemple pour respecter certains principes comme les droits de l’homme, mais aussi pour respecter la