La structuration des goûts musicaux
1. Introduction
La musique a toujours été présente dans notre société, mais à présent, elle fait partie intégrante de notre vie. Grâce à Bourdieu, il y a trente ans, les sociologues se sont mis d’accord sur le fait que nos goûts musicaux sont le résultat de notre environnent sociale et non le fruit de notre personnalité. Cependant, depuis cette époque, la musique a subie de nombreuses évolutions notamment avec la diversification des genres musicaux et des supports d’écoute. Il est alors intéressant de se demander si cette évolution a aussi touchée les conceptions et théories sociologiques ?
C’est ce que nous allons voir dans ce travail avec l’analyse et la comparaison de deux articles de sociologues français. Le premier auteur est Philipe Coulangeon, c’est un fervent défenseur de la théorie de la légitimité de Bourdieu même s’il reconnait qu’elle doit être revue et modifiée. Le deuxième texte que j’analyserai, est écrit par Hervé Glevarec et Michel Pinet, qui eux, argumentent sur le fait que la théorie de Bourdieu doit être en parti abandonnée car elle n’est plus adaptée à notre époque. Pour bien faire, elle devrait être remplacée par une « tablature » que nous verrons plus en détails dans la suite du texte. Mais avant de résumé les textes, je voudrais faire un bref état de la littérature qui reprendra les deux théories les plus marquantes de la sociologie de goûts musicaux et qui sont capitales pour la suite de l’analyse.
2. Etat de la littérature
La principale théorie des goûts culturelles est celle exposée par Bourdieu dans « la distinction,» parut en 79. Il commence par affirmer qu’ « il n’y a rien qui, autant que les goûts en musique, permette d’affirmer sa « classe », rien aussi par quoi on soit aussi infailliblement classé. »
Cette affirmation repose sur deux grands concepts sociologiques. Le premier est celui de l’habitus, c'est-à-dire que les goûts culturels des individus dépendent des