La technique déshumanise t-elle le travail ?

Si depuis le début de l'histoire de l'homme les siècles se sont succédés, certaines notions restent proprement humaines et accompagnent celui-ci jusqu'à nos jours. Pour Karl Marx, l'histoire de l'homme est une succession de modes de production caractérisant une société à un moment donné de l'histoire. Ainsi se sont succédés les modes de production primitif (-3500 av JC), antique (500 ap jc), féodal (fin XV), et enfin capitaliste qui caractérise nos sociétés actuelles. Le travail, en activité consciente et intelligente de transformation de la nature en moyens d'existence, caractérise ainsi l'homme au fil de son histoire. C'est un rapport avec la nature par lequel il assure son existence en la dominant et la transformant mais aussi un rapport médiat à celle-ci, a savoir un rapport qui passe par différents moyens et procédés artificiels : la technique, qui désigne tout procédé de travail ou de production qui suppose un savoir-faire. Elle est donc le moyen par lequel l'homme transforme la nature : il s'agit du lien entre les deux. Cependant, au XX ème siècle et de nos jours, les applications de la technique par la division de plus en plus poussée du travail au nom de la productivité et du profit dans le modèle libéral (avec notamment le fordisme et le taylorisme) ont tendance à asservir et déshumaniser l'homme plus qu'elle ne lui permet de s'épanouir. A partir de ce constat, on peut légitimement s'interroger sur le rapport que l'homme et son travail entretiennent avec cette technique : la technique, pourtant inhérente à l'être humain, peut-elle conduire a une aliénation de celui-ci ? La technique, dans un premier temps, permet à l'homme de travailler et d'accomplir ainsi pleinement son existence ; cependant, dans nos société et dans ses formes les plus poussées, la technique débouche sur un appauvrissement et une déshumanisation du travail de l'homme... Pourtant, l'homme entretient une capacité à développer des capacités,