La valeur de la philosophie
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La Philosophie, comme toutes les sciences, recherche la vérité. Mais contrairement à celles-ci, elle ne parvient pas à donner des réponses exactes aux questions qu’elle soulève. Elle invite même à remettre en question tout le savoir, en partant du principe de Socrate : « je sais que je ne sais rien ». Ce même Socrate qui n’enseigner pas des « connaissances » mais inviter l’élève à douter de lui. Vient alors une question au non-philosophe, pourquoi philosopher si ce n’est pour tomber dans l’incertitude ? Dans un monde fini, où tout apparait comme certains, à première vue, quel crédit apporter à cette science ? C’est justement sur la valeur de celle-ci que s’interroge Bertrand Russell dans cet extrait. Il tente de nous démontrer son importance pour comprendre le monde, et ce, en nous présentant le point de vue d’un ignorant, c'est-à-dire celui qui ne sait pas qu’il ne sait rien, puis celui d’un sage, sauvé par le doute, et tournant le dos à la caverne. Russell veut nous montrer l’importance de la philosophie en nous plaçant du point de vue de « celui qui n’a aucune teinture de philosophie » (ligne 2-3). Ce dernier n’a comme connaissance que des « préjugés » (ligne 4), « des croyances ». Il s’est donc contenté de recevoir ce savoir avec passivité, sans réfléchir. D’autant plus qu’il s’est forgé ses convictions « sans la coopération ni le consentement de sa raison ». Il n’a pas agit rationnellement comme l’aurait fait le philosophe : à la manière de Descartes dans Les Méditations Métaphysiques ce n’est pas ici les connaissances mêmes qu’il remet en cause , c’est la manière dont elles ont été acquises. La pensée du non-philosophe n’est alors pas personnelle, car elle vient de l’habitude (ligne5) de « son temps » et de « son pays » (ligne6), il est en quelque sorte soumis à la communauté, il est aveuglé par l’obscurantisme de son époque qui tend à unifier les esprits (émergence d’un « sens commun » (ligne5)). Il est même « emprisonné » (ligne4) par cette « tyrannie