La vie anterieur
INTRODUCTION :
Ce poème est le 12ème de la section Spleen et Idéal, la première du recueil Les Fleurs du Mal. C’est un sonnet irrégulier puisque Baudelaire désireux d’adapter les formes classiques aime à varier la disposition des rimes. Elles sont identiques et embrassées dans les 2 quatrains, elles sont néanmoins inversées. En outre, la disposition est aussi inversée dans les 2 tercets. Ce qui révèle une volonté de raffinement esthétique : jouer avec des contraintes parfaitement maîtrisées tout en les respectant. Dans le souvenir d’une vie déjà vécue, le poète cherche un remède au déchirement intérieur qui fait alterner des accès de désespoirs et des épisodes plus calmes. Tout comme Baudelaire, d’autres écrivains, George Sand, Gérard de Nerval, s’intéressent aux questions posées sur la théorie de la palingénésie.
Problématique :
Comment le poète se met il en scène dans un univers idéalisé ?
Comment dans ce poème se manifeste le spleen et l’idéal ?
Plan :
I. La peinture d’un passé idéalisé 1) un décor superbe et exotique 2) souvenirs et sensations d’un paradis perdu
II. La mise en scène du « moi » 1) un poète au centre de l’univers 2) la tension entre sérénité apparente et secret tourment
I. 1) Dès le premier vers, le décor est planté et le lieu est placé sous le signe de l’antiquité et de la philosophie (portique : élément architectural de l’antiquité). Ce décor est développé par 2 propositions subordonnées relatives v. 2 >4. Dans la deuxième relative : idée de l’architecture antique qui recherche l’équilibre des proportions « droits et majestueux » v.3, recherche d’une rectitude, d’une droiture morale et d’une élévation spirituelle, image de la verticalité. « majestueux » représente la solennité du lieu. « soleils marins » : fusions de 2 éléments, la mer et la lumière. Les lieux sont baignés par l’éclat du soleil, de lumière (pluriel poétique).