La vie de marianne de marivaux « l’amour en eau trouble »
« L’amour en eau trouble »
L’extrait étudié de La vie de Marianne (1731-1741) rédigé par Marivaux (1688-1863) est le récit d’une rencontre qui met en relief « un personnage » observé par Marianne, une jeune femme. Celle-ci, mène une analyse précise de ses sentiments alors que simultanément un jeu de regards permet la naissance d’un sentiment amoureux.
La narration annonce qu’un événement va se produire, en effet, la narratrice rencontre un jeune homme par hasard, sans préméditation. L’emploi du passé - simple le prouve L1 : « il en eut un », celui-ci, dépasse et surpasse tous les autres. « Un » d’entre eux retient toute son attention.
Par un jeu d’opposition, sa présence prend rapidement toute la place et gomme celle « les autres » L2/L3/L4/L7 « plus volontiers que sur les autres » « j’étais coquette pour les autres, et je ne l’étais pas pour lui »
La révélation importante arrive elle aussi tout au début du passage à la L5 « apparemment, que l’amour, la première fois qu’on en prend »
Le présent de l’indicatif marque la distance temporelle qui sépare le moment de la rencontre du moment de l’écriture car la narratrice revient sur des faits passés. Lorsqu’elle rapporte cette rencontre, elle peut donc indiquer le moyen de sa naissance.
Un jeu subtil de regards anime le sentiment amoureux et permet sa naissance. Les passages descriptifs relayés par les verbes de perception : L8 « regarda » (elle fait l’action) ; L13 « m’examinait » (c’est lui qui fait) ; met en œuvre les deux protagonistes ; ils prônent, la réciprocité des regards, en encadrant la réflexion sur l’amour. Ils montrent alors la naissance réciproque du sentiment amoureux. La scène est très visuelle et le champ lexical du regard est omniprésent : « regard » (2fois) L1/L12. L 4 « regarder » qui devient « rendre » lorsque le regard se fait réciproque « distinguai mes yeux ». Le verbe « voir » avec un jeu sur les temps des verbes » que je ne