La vielle et les deux servante
Jean de La Fontaine est considéré comme un auteur classique majeur du XVII° siècle, s’illustrant dans plusieurs genres littéraires tels que la poésie et le théâtre, et connu notamment pour ses ables critiquant les travers de ses contemporains. « La vieille et les deux servantes » constitue un apologue, récit court à portée morale, dans lequel le fabuliste met en scène l’exploitation de deux jeunes femmes. Comment La Fontaine parvient-il à faire passer sa leçon ? Nous analyserons dans un premier temps les conditions de vie des deux servantes, avant d’étudier la dénonciation indignée de l’auteur.
Axe 1 :
1) La Fontaine nous présente les deux servantes en les intégrant dans un cadre mythologique: Les parques v.2-3 : nommées par le périphrase « les sœurs filandière ». Les deux servantes sont plus douées que les déesses pour filer la laine. « au prix de celles-ci » : comparaison hyperbolique.
Le cadre temporelle lui aussi est présenté grâce au contation de la mythologie : « Thétis et Phébus » v 6, périphrase pour désigner la tombée de la nuit. Mais aussi avec « L’Aurore » v10 : métaphore du lever du jour, l’aube est personnifiée en divinité. La Fontaine fais référence aussi à l’Odyssée : « Charybde et Scylla » v 31 : (le détroit de Messine était réputé comme très dangereux). Le fait de placer les servantes dans un cadre mythologique prestigieux rend le récit burlesque : le fabuliste se moque du caractère « héroïque » de leur existence. L’auteur veut dénoncer l’exploitation des servantes par la Vielle : repères temporels qui indiquent le commencement de la journée (v.6 périphrase) et celle-ci (v.10 périphrase) : La Fontaine indique que les servantes travaillent tout le temps. Les deux synonymes : « Point de cesse, point de relâche » v.9 exprime la cadence infernale de travail. Par l’adverbe « aussitôt » v.12 et l’expression « craignant de laisser passer l’heure » le lecteur comprend que la Vielle dame ne pense qu’à faire travailler les deux