La civilisation des moeurs de Norbert Elias
Norbert Elias
Agora,1969
Socialisation au sein de la haute société : 1796, parution du livre Agnes von Lilien par Caroline von
Wolzogen. Dans ce roman, une mère issue de la haute noblesse est obligée à élever son enfant hors des milieux de la cour. Il apprend donc des valeurs différentes et déclare : « je connaissais mal la vie conventionnelle et le langage des hommes du monde. La simplicité de mes principes voyait des paradoxes là où l'esprit …afficher plus de contenu…
Comme la plupart des convives apportent leur couteau, on recommande de le nettoyer soigneusement. Les fourchettes sont rares, on s'en sert surtout pour prendre la viande dans le plat commun.
On mange à l'aide de la cuillère et du couteau. Chacun n'a pas toujours une cuillère à lui. C'est pourquoi
Érasme dit : quand on te tend quelque chose de liquide, goûte et rend la cuillère après l'avoir bien essuyée.
Quand on sert de la viande, chaque convive s'en coupe un morceau, le saisit avec la main et le dépose sur son assiette si la table en comporte : sinon, on place son morceau de viande sur une grosse tranche de pain.
Il y a des gens, dit Érasme, qui à peine assis allongent le bras vers le plat. C'est la manière de faire des …afficher plus de contenu…
Celui-ci s'ouvre sur les pieds, et elles le tiennent décemment contre le derrière, quand elles courent par les longues ruelles, à midi, de la maison à l'établissement des bains. Souvent des garçons nus de dix, douze ou de seize ans les accompagnent... ». Cette ingénuité ne disparaît que progressivement au XVIe et plus rapidement aux XVIIe, XVIIIe et XIX siècles, d'abord dans les couches supérieures, plus lentement dans le peuple. Jusqu'à cette époque, le mode de vie, le contact plus étroit entre individus, conféraient à la vue du corps nu, au moins dans l'ambiance appropriée, quelque chose de naturel et d'évident. « On arrive ainsi – a-t-on dit en parlant plus spécialement de l'Allemagne – au résultat