L'arrêt du 18 novembre 1992
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2) L’arrêt du 18 novembre 1992 L’arrêt que nous allons étudier ici concerne un arrêt rendu par la chambre sociale de la
Cour de cassation le 18 novembre 1992. L’objet de cet arrêt porte sur le délai de grâce accordé aux employeurs en matière de créances salariales. En l’espèce, un ancien salarié a été licencié pour motif économique. Afin de faire valoir ses droits et notamment le paiement des arriérés de salaire, un solde d'indemnité de congés payés et une indemnité …afficher plus de contenu…
En première branche, le salarié reprochait au conseil des prud’hommes une violation de la loi. En effet, selon le salarié les créances de salaires et de ses accessoires sont considérées comme étant de nature alimentaire et ne peuvent donc pas bénéficier d’un délai de grâce. Enfin dans une deuxième branche, le salarié reprochait à nouveau aux juges du fond de ne pas avoir retenu le caractère alimentaire des ces créances et notamment de l’indemnité de licenciement. Les créances de salaire et de ses accessoires peuvent-elles faire objet d’un délai de grâce pour un employeur se trouvant en difficulté financière …afficher plus de contenu…
Mobile UserCas pratique : Un contrat de prêt a été conclu entre David (ci-après dénommé le « prêteur ») et Jean-
Noel (ci-après dénommé « l’emprunteur »), il a été convenu que le prêteur accorderait un prêt à l’emprunteur. Aux termes du contrat, l'emprunteur s'engage à rembourser le prêt une fois la vente de l'appartement réalisée. Cette clause constitue une condition suspensive du contrat. Dans quelle mesure un prêteur peut-il invoquer la déchéance du terme si l’emprunteur ne respecte pas un contrat de prêt stipulant que le remboursement n’aura lieu que si l’emprunteur vend l’appartement ? L’article 1305-4 du Code civil qui dispose que « le débiteur ne peut réclamer le