Le chêne et le roseau- la fontaine
Ce récit est une fable de Jean de la Fontaine écrite au XVIIème siècle, issus du recueil des Fables. Du genre de l'apologue, la structure est hétéro métrique et versifiée avec notamment des octosyllabes et des alexandrins mais aussi des rimes croisées, embrassées et suivies. On distingue trois parties; le Chêne qui parle, puis le Roseau et enfin le narrateur qui ouvre et clos cette fable.
En quoi cette fable est-elle originale? Comment Jean de la Fontaine s'y prend-t-il pour dénoncer les vices de sa société? Tout d'abord, nous verrons que ce récit est destiné à divertir et plaire au lecteur, puis nous nous intéresserons aux cibles de la critique du narrateur.
Le Chêne et le Roseau, deux végétaux aux comportements opposés en tout point, ont été personnifiés par le narrateur, bien que dans les fables, ce soient des animaux qui le sont généralement. Le Chêne, dont les paroles sont placées en tête de fable et le Roseau dont les siennes sont à la fin, exposent le sujet du conflit qui suivra grâce à cette structure. Leur temps de parole est réparti inégalement, en effet, le narrateur à accordé au Chêne, décrit comme un être orgueilleux, empli de vanité et ayant une haute estime de lui-même, 17 vers pour exposer sa thèse, contre 7 vers environ pour le Roseau, humilié par le grand arbre puis révélé dans la deuxième partie. On s’appuiera sur certains vers de cette fable pour voir comment les deux végétaux se confrontent. Pour commencer, on a le second vers, dans lequel le Chêne expose sa thèse : le Roseau est en droit d’accuser la Nature, ici personnifiée également, car celle-ci ne l’aurait pas vraiment gâté. Dans le troisième vers, la métaphore s’installe avec le Roitelet, comparé à un pesant fardeau pour le faible arbuste, l’antithèse est aussi présente et sonore avec le son lourd des consonnes dans « pesant fardeau » face à la petitesse de l’oiseau. Dans les vers 4 à 6, on retrouve la personnification avec l’action de baisser la tête