Le cyber harcelement
Le cyberharcèlement est aujourd’hui évoqué épisodiquement à l’occasion de faits d’actualité marquants, tels que des suicides d’adolescents. Ce type de harcèlement concerne environ un jeune sur dix et semble en constante progression.
Le happy slapping (lynchage par vidéo) est parmi les exemples les plus spectaculaires. Il s’agit de diffuser la vidéo humiliante d’une agression collective, filmée au moyen d’un téléphone portable.
Mais qu’est-ce qui pousse un individu à harceler, humilier une autre personne?
Parmi les nombreux facteurs, à la fois psychologiques et sociaux, les "croyances normatives approuvant le harcèlement" font partie des facteurs les plus importants. Elles correspondent au fait que certains jeunes croient qu’il est valorisant de harceler autrui, que c’est "cool".
Aussi, la perception d’un faible soutien de la part des pairs est un autre facteur favorisant les conduites de harcèlement. En effet, le harceleur peut avoir l’impression que sa victime est isolée.
Dans le cas du cyberharcèlement, d’autres facteurs viennent se greffer à ces derniers ; notamment la distance physique qui se trouve entre le harceleur et sa victime. En effet, contrairement à la situation de harcèlement direct, dans le cas du cyberharcèlement, l’agresseur ne voit pas les réactions de souffrance de sa victime, ce qui facilite la violence.
De plus, les cyberharceleurs ne sont pas nécessairement plus forts physiquement ou intellectuellement que leurs victimes. Ils ont juste à se cacher derrière l’anonymat d’internet et peuvent ainsi diffuser des informations sur leurs victimes à une large audience. Cet anonymat a pour conséquence un effet de "dépersonnalisation" ou de "désindividualisation". C'est-à-dire que l’individu qui agit sous couvert d’anonymat considère moins la responsabilité de ses actes. En outre, l’anonymat de l’agresseur est une source d’anxiété supplémentaire pour la victime. En effet, celle-ci se