Le droit privé
Qu’est-ce que le droit ? Question de fondement.
Le doyen 1990 « voilà des semaines et même des mois que je sèche laborieusement sur la question pourtant si apparemment innocente : qu’est-ce que le droit ? Cet état déjà peu glorieux s’aggrave en sentiment de honte, j’ai entendu ma 1ère leçon de droit depuis plus de 60 ans, j’ai donné ma première leçon en chair voilà plus de 50 ans, je n’ai pas cessé de faire métier de juriste tour à tour ou simultanément, comme avocat, professeur, comme auteur, comme conseil et même comme juge. Et me voilà déconcerté tel un étudiant de 1ère année remettant copie blanche faute d’avoir pu rassembler des brides de réponses qui font échapper au zéro »
Cette situation montre à quel point cette question de la définition du droit est complexe. Au-delà de l’extrême diversité des opinions défendues, on constate que les types d’organisations juridiques sont présents en nombre limité.
Le droit comme toutes les disciplines repose sur des postulats. Ce sont des propositions que l’on demande d’admettre comme vraies sans démonstration. Ils sont donc plus ou moins critiquables. Dans la discipline du droit, ils ne sont acceptables que s’ils trouvent leur source en dehors de la théorie juridique pure c’est-à-dire si on les situe dans le domaine de la philosophie.
Le droit est une discipline normative, ce n’est pas une discipline explicative. Il ne tend pas à formuler des jugements d’existence qui seraient basés sur le principe de causalité, le droit tend à formuler des jugements de valeurs fondés sur l’idée de finalité. C’est l’idée de valeur qui va commander tout l’ordonnancement juridique. Il ne s’agit pas d’une approche subjective de la valeur sinon cela conduirait à admettre l’arbitraire le plus intolérable ; il s’agit d’une notion qui prend son fondement dans la recherche d’une finalité. Qu’elles sont les finalités du droit ?
La fin suprême du droit consiste à établir un ordre social harmonieux ainsi qu’à résoudre les