Le déficit démocratique de l'Union Européenne
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Une enquête publiée le 15 janvier 2013 par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) a montré que la France est une société de plus en plus morose et méfiante depuis le début de la crise, notamment envers l’Union Européenne. Elle montre également que la majorité des français sont persuadés que la démocratie marche mal et que les représentants politiques ne se soucient pas de ce qu’ils pensent. Il apparaît que la démocratie est une préoccupation importante chez les citoyens. Le déficit démocratique est une notion principalement invoquée pour faire valoir que l'Union européenne et ses instances souffrent d'un manque de légitimité démocratique et qu'elles semblent inaccessibles au citoyen du fait de la complexité de leur fonctionnement. La question de la légitimité démocratique au sein de l’Union Européenne semble plus complexe que dans les Etats. En effet, l’UE est un régime unique en son genre qui est né dans un contexte où l’établissement durable de la paix était un objectif important. L’Europe telle qu’elle existe aujourd’hui s’est construite et a évolué au cours du temps, depuis le traité de Rome, signée par 6 états fondateurs en 1957. Cette Union Européenne et son processus de construction n’a jamais fait l’unanimité. En effet, depuis sa création, les eurosceptiques existent, ils s’opposent à la perte de la souveraineté de la nation notamment ; mais un argument central de cette partie de la population européenne est le déficit démocratique. Les eurosceptiques ont une place importante sur l’échiquier politique national de nombre de pays membres de l’Union Européenne ; nous sommes donc amenés à nous intéresser de près à cette critique. Le déficit démocratique semble être une grave critique à l’UE, effectivement c’est une accusation assez forte. Cependant elle semble bien réelle dans une certaine mesure, c’est-à-dire que le déficit démocratique et la gouvernance « technocratique » semblent être inhérents au fonctionnement de l’Union