Le désir
Si en tant que sujet, l'individu souhaite toujours désirer, parvenir à une satisfaction que represente pour lui quelque chose, et parfois cette acquisition necessite une souffrance,psychologique, morale ou physique, et parfois parvenir à quelque chose relève d'une souffrance encore plus grande que le résultat final. Or si désirer, du latin desiderium qui signifie "aspirer à" est de la nature de l'être humain, l'absence de désirs ne remettrait-elle pas en question la qualité d'homme et par la même une vie heureuse?Car si le sujet est un être qui désire afin de vouloir parvénir à un but, comment pourrait-il prétendre légitimement désirer sans souffrir?Serait-ce affirmer qu'il n'y aura pas de souffrance si l'individu ne desire pas?
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Dans quelle mesure peut-on dire qu'on peut désirer sans souffrir? Si on considère que désirer est ce qui spécifie l'etre, comment ne pas reconnaitre qu'il a pour conséquence la souffrance? Mais un individu n'est-il pas doué de volonté et d'exigeances? Or tout individu doté d'un but ou d'une fin n'a t-il pas un désir lui permettant de répondre à ceux-ci grâce à des actes de souffrances? Ainsi ne faudrait-il pas reconnaître qu'il est possible de démontrer qu'il n'est pas possible de désirer sans souffrir?
Le désir est avant toute chose l'inquiétude de quelque chose imcomplète, qui attend qu'une volonté la satisface complètement. Or c'est ce qu'à développé Platon dans Le Banquet . En effet dans la philosophie platonicienne le désir est pensé en terme de manque. Il s'illustre dans son ouvrage à partir de la rencontre entre Pénia,qui represente la pauvreté et Poros la richesse. De leur rencontre naîtra Eros qui incarne le désir, un désir de pauvreté et de richesse. Cela nous emmène à dire que l'incomplétude de Pénia l'invite à rencontrer Poros, afin de tendre ver la sagesse.Or le désir est conscience d'une pauvreté, ressentie comme privation d'une plénitude, c'est en effet la misére de l'existance humaine. D'ailleurs,